Aparté au centre du pays

Nous voilà à la capitale du Chili : Santiago.

Enfin une ville avec ses monuments, ses nouvelles odeurs et ses nouveaux bruits. Mais revenons plutôt deux jours en arrière avant d'aller plus loin dans la description de cette ville.


Petit rappel, nous avions quitté Pucon faute de beau temps pour aller vers le soleil : Chillan et plus précisément Las Transcas pour ses débuts de randos. Las Trancas est réputée pour sa station de ski et ses Termes.

Sur la route nous avons pu constater le changement de climat en voyant des terres de plus en plus fertiles, beaucoup de culture de maïs en l’occurrence.

Nous avions prévu de passer deux nuits sur place afin d'avoir une journée entière pour faire une rando. Rando hors des sentiers battus que Paul a trouvé sur internet ce qui veut dire pas d'entrée à payer (ça va changer un peu), aucun balisage et personne sur le chemin.

De notre hébergement nous avons 8km à parcourir pour accéder au départ de la rando pour rejoindre la Vallée Agua Caliente, où sont les sources d'eaux qui alimentent les Termes de Las Trancas. 

Nous décidons de partir au petit matin, à l'air frais et au soleil levant afin d'avoir le temps de parcourir ce chemin. Et sans aucun problème et comme d'habitude nous avons été pris en stop, ce qui nous a permis d'économiser du temps et des forces.

Cette belle rando d'environ six heures nous offre un panel de paysages complètement différents de ce que l'on a pu voir jusqu'ici et avec le soleil qui se lève les couleurs sont d'une pureté magnifique.

Dans un premier temps nous avons grimpé dans les bois sur un sol sableux dû à l'érosion du volcan pour arriver à une première merveille de la nature, des fumerolles. Ces jets de vapeurs et de souffre chauds qui sortent de terre en nous enivrant d'une odeur d’œuf pourris (très agréable au petit matin) nous transportent déjà vers un autre monde. Les terres sont ici arides, de couleurs jaunes et blanches. En mettant nos mains sur les roches nous sentons la chaleur qui s'en dégage, quelque fois nous sentons également sous nos pieds l'eau qui bout et en voyons ressortir un peu à droite et à gauche.

A ces premières fumerolles nous constatons le passage de l'homme qui est venu mettre des tuyaux partout afin de récupérer ces eaux et les faire descendre vers les termes.

A partir d'ici nous ne savons plus trop par où aller car comme je l'ai dis, aucun balisage n'est indiqué. Nous avons juste une traduction que l'on s'est faite de la rando.

Après plusieurs essais nous voilà sur le bon chemin, nous commençons à bien grimper vers le volcan, le sol se fait de plus en plus friable suite à des éboulements. Arrivé en haut deux paysages s'offrent à nous. D'un côté, vers là ou nous allons nous avons le paysage lunaire du volcan, noir et poussiéreux et de l'autre, de là ou nous arrivons nous voyons la vallée verdoyante.

A partir d'ici nous loupons le bon embranchement et allons de plus en plus vers le volcan. Le chemin devient impraticable par les derniers éboulements et décidons de nous arrêter pique niquer avant d'engager le chemin du retour.

En revenant sur nos pas pour rentrer, on voit plus bas dans la vallée du volcan deux rivières et trouvons le bon chemin pour y accéder.

Ces deux rivières, une chaude et l'autre froide permettent à leur croisement de se baigner dans une piscine naturelle d'environ 30°C dont Paul a pu profiter en toute tranquillité en tenue d'Adam.

 Cette rando nous a bien requinquée, nous sommes heureux d'avoir été jusqu'à cet endroit très peu touristique pour profiter de ces paysages et de ces phénomènes naturels.