La boucle est bouclée
Après 11 mois de voyage nous voici à la fin de notre périple sur le continent Sud Américain. Cette dernière étape aura été purement citadine puisque nous avons partagé ces quelques derniers jours entre Buenos Aires, capitale de l'Argentine et Montévideo, capitale de l'Uruguay où nous attendons notre avion pour Cuba (Et oui avant de rentrer on fait un dernier coucou aux Caraïbes).
Buenos Aires est la capitale du continent réputée la plus "Européenne". Et il est vrai que dès les premières heures passées dans le centre de cette ville nous nous croyons dans un mélange de Paris, Bordeaux, Londres et Dublin (ceux qui connaissent Madrid, l'évoquent).
Le centre de Buenos Aires n'est pas pour autant une pale copie de nos images citadines ! Elle a son caractère. On trouve ici dans la même rue des bâtiments d'époques bien différentes, s'accommodants les uns aux autres et formant un joli ensemble. Nous ne sommes en aucun cas dans un centre ville musée, où l’architecture est figée pour permettre de préserver l'image d'Epinal recherchée par les touristes. Ici les styles se mélanges, la vie est bien présente, les quartiers se différencient nettement par leurs caractères et leurs fonctions. Le centre de Buenos Aires ne se visite pas, il se vit.
Bien plus captivant d'ailleurs que les grands spectacles de Tango organisés tous les soirs dans de nombreuses salles de la ville, où la danse est très technique certes mais 100% chorégraphiée, sans chaleur et où les mises en scènes sont tirés par les cheveux (une soirée un peu décevante).
BUENOS AIRES
Nous n'en avions vu que des brides d'un de ses aéroports lors de notre arrivée sur le continent car c'est ici que nous changions d'avion pour Ushuaia le 23 février 2017. C'est donc ici que la boucle se boucle.
Buenos Aires est la capitale du continent réputée la plus "Européenne". Et il est vrai que dès les premières heures passées dans le centre de cette ville nous nous croyons dans un mélange de Paris, Bordeaux, Londres et Dublin (ceux qui connaissent Madrid, l'évoquent).
Le centre ville est dégagé, très propre et très entretenu. On admire ici un magnifique patrimoine architecturale (préservé des séismes dont ses consœurs de l'Ouest sont victimes) où se mêlent architecture colonial et buildings modernes. Il y règne des vies de quartiers que l'on a bien ressentis, articulées autours de places, petits marchés, restaurants et bars aux identités marquées.
Ici le style vestimentaire est à l'Européenne, la mixité ethnique semble quasi absente, la mode du vintage est reine et la récupe est branchée... En gros on se sent à la maison.
C'est bizarrement et surement pour cela que l'on a autant apprécié cette ville, qui contraste fortement avec ses voisines Brésiliennes, notamment Rio, où nos repères occidentaux sont bien plus chamboulés. Un contraste qui a été d'autant plus fort que nous y sommes arrivés en avion depuis le Brésil, et l'avion a ce pouvoir de supprimer toute l'acclimatation au changement de culture que permet le voyage lent dans l'espace. En avion avant la porte d'embarquement c'est Sao Paulo et après c'est Buenos Aires.
C'est bizarrement et surement pour cela que l'on a autant apprécié cette ville, qui contraste fortement avec ses voisines Brésiliennes, notamment Rio, où nos repères occidentaux sont bien plus chamboulés. Un contraste qui a été d'autant plus fort que nous y sommes arrivés en avion depuis le Brésil, et l'avion a ce pouvoir de supprimer toute l'acclimatation au changement de culture que permet le voyage lent dans l'espace. En avion avant la porte d'embarquement c'est Sao Paulo et après c'est Buenos Aires.
Le centre de Buenos Aires n'est pas pour autant une pale copie de nos images citadines ! Elle a son caractère. On trouve ici dans la même rue des bâtiments d'époques bien différentes, s'accommodants les uns aux autres et formant un joli ensemble. Nous ne sommes en aucun cas dans un centre ville musée, où l’architecture est figée pour permettre de préserver l'image d'Epinal recherchée par les touristes. Ici les styles se mélanges, la vie est bien présente, les quartiers se différencient nettement par leurs caractères et leurs fonctions. Le centre de Buenos Aires ne se visite pas, il se vit.
Et un des grands moment de cette petite tranche de vie que nous aurons passés ici s'est fait sur la place San Telmo, le jour de la brocante particulièrement. Ce quartier est au Sud du centre, on trouve ici tout un tas de brasseries artisanales, de petits restaurants originaux et de boutiques en tout genres. Au centre de ce quartier se trouve une petite place où l'on peut y admirer ... des danseurs de Tango !
Il est vrai que le sujet est connu et prisé des touristes, (heureusement car ce sont eux qui font vivre ces danseurs), mais cette place a quand même une âme, un caractère qui lui est propre. Ce n'est pas une mise en scène comme celle que l'on trouve dans le quartier très couru des tours opérateurs de la Boca. A San Telmo les danseurs connaissent les gens du coins et discutes avec eux, les petits vieux du quartiers assistent au spectacle aux côtés des touristes. Les gens échangent, boivent un coup ... C'est très agréable.
Et qu'est ce que c'est beau ! Cette danse est à la quintessence de la séduction. En plus de la technique, de la précision des mouvements, et du jeu des corps qu'elle requière, elle se joue dans les regards entre les danseurs. Un coup je te fixe comme si tu étais la seule personne au monde, ensuite je regarde les autres qui nous entours comme s'ils étaient plus intéressants ou encore je ferme le yeux, pour t'ignorer ? pour profiter ? Les voir ainsi danser sur cette place, sous un arbre d'où s'envolent les oiseaux était captivant.
Et qu'est ce que c'est beau ! Cette danse est à la quintessence de la séduction. En plus de la technique, de la précision des mouvements, et du jeu des corps qu'elle requière, elle se joue dans les regards entre les danseurs. Un coup je te fixe comme si tu étais la seule personne au monde, ensuite je regarde les autres qui nous entours comme s'ils étaient plus intéressants ou encore je ferme le yeux, pour t'ignorer ? pour profiter ? Les voir ainsi danser sur cette place, sous un arbre d'où s'envolent les oiseaux était captivant.
Bien plus captivant d'ailleurs que les grands spectacles de Tango organisés tous les soirs dans de nombreuses salles de la ville, où la danse est très technique certes mais 100% chorégraphiée, sans chaleur et où les mises en scènes sont tirés par les cheveux (une soirée un peu décevante).
Un autre moment aura marqué ce séjour. Pour la première fois dans notre voyage nous avons opté pour l'option d'un logement en Air BnB. Nous avons était reçu dans un très beau studio au style industriel par Fernando. Et Fernando ne nous a pas seulement filé les clés de ce studio mais il a également été d'un accueil remarquable ! Pour le dernier soir de notre séjour il nous a invité à déguster un Asado chez lui avec sa femme et des amis.
L'Asado c'est le sacro-saint barbecue à l'Argentin ! Nous avions pu tester lors de notre voyage la succulente viande bovine de ce pays mais jamais préparé à la maison par un Argentin. Ce qui revient à passer un rite initiatique. Chose que Fernando a pris à cœur puisqu'il est venu nous chercher pour que nous l'accompagnons acheter la viande chez son bouché. Il faut dire que le lieux fait saliver, les pièces sont remarquables et le choix se fait après de longues discussions avec le boucher. Nous ressortons avec à peu prés 5 kilos de viandes (estimé à bout de bras) pour ... 6 personnes ! Des saucisses, du porc et surtout du bœuf !
Après avoir complété tout ca de deux maigres laitues et de 3 morceaux de pains (et oui, ce sont des mangeurs de viandes, pas des lapins) nous rentrons.
Le feu est allumé, et la particularité du barbecue Argentin et qu'il ne le font pas sous la grille mais à côté afin de pouvoir l'alimenter en permanence et en extraire uniquement la braise nécessaire à la cuisson. Malin car beaucoup plus facile à gérer (je veux tenir au chaud, je ne met pas de braise, je veux un bon coup de chaud, je blinde, et j'ajuste pour les niveaux intermédiaires de cuisson). Il faut savoir que les Argentins ne sont pas friands de la viande rosé ou saignante, ce qui est pour nous un sacrilège surtout quand on voit la qualité de cette viande. Mais pour ses invités Fernando accepte de faire quelques pièces "Jugoso" (juteuses).
Il invite donc Paul (et oui, c'est ici aussi un rituel macho) à venir le rejoindre avec son verre pour lui promulguer les clés d'un bon asado. Et ça pourrait se résumer en deux choses:
- "Il faut que la cuisson se fasse lentement pour avoir le temps de refaire le monde avec un verre"
- "Un bon asador (celui qui fait l'Asado) ne retourne sa viande qu'une fois !"
Après ça chers amis, quand la viande fondante entre dans votre bouche et que les saveurs explosent, vous comprenez pourquoi ils ne mangent que 3 feuilles de salade à côté, qu'il n'y a pas de sauce sur la table, que le vin est si tannique dans ce pays, et qu'ils aiment tant se retrouver autour de ce rituel !
La digestion va être longue...
MONTEVIDEO
De l'autre côté de l'embouchure du rio Plata, c'est l'Uruguay et sa capitale Montevideo. C'est d'ici que nous partons pour le Panama pour notre transfert pour la Havane.
Après un dernier tampon Argentin (le 8ème dans notre passeport) nous sommes partis pour la traversée ce cette rivière. De l'autre côté pas de gros changements si ce n'est une nouvelle monnaie et un niveau de vie un poil plus cher.
Par contre Montevideo n'est pas Buenos Aires. Certes il y a des restes d'une belle architecture, ici aussi assez éclectique, mais le centre de Montevideo ressemble à un petit village, avec peu de vie et peu de caractère. La ville est nettement moins attrayante, nous aurions mieux fait de passer plus de temps à Buenos Aires. Mais avec des si, on coupe du bois !
Par contre Montevideo n'est pas Buenos Aires. Certes il y a des restes d'une belle architecture, ici aussi assez éclectique, mais le centre de Montevideo ressemble à un petit village, avec peu de vie et peu de caractère. La ville est nettement moins attrayante, nous aurions mieux fait de passer plus de temps à Buenos Aires. Mais avec des si, on coupe du bois !
On passe donc nos 4 jours ici à un rythme très tranquille vu qu'il n'y a pas grand chose à faire. Nous nous occupons de notre voyage à Cuba. Heureusement nous avons rencontrés un couple de retraités Français Globetrotters, coincés à Montevideo 10 jours car le bateau qui leur amène leur California de France est en retard. Nous passons donc nos soirées à échanger sur nos expériences de voyage autour d'un bon verre de vin. Ces deux amoureux de la routee partent 6 mois par an en vadrouille à travers le monde et ils sont ici au début d'un nouveau projet d'au moins 3 ans (avec retour en France tous les 6 mois) d'exploration du continent Américain (du Sud au Nord) en Wolswagen California ! De quoi nous donner des idées !
