La Sierra

Nous sommes en Colombie depuis vendredi dernier.
Et on peut dire que cette nouvelle direction se faisait attendre.
En effet, depuis notre retour des Galapagos sur le continent nous étions un peu morose d'être de nouveau en montagne car il était prévu du froid et de la pluie. Baños avait pourtant dérogé à la règle. Cependant une fois cette région quitté le temps était gris et froid, il y avait de la pluie et nous n'avons pas eu la chance de voir beaucoup de volcans qui sont pourtant partout dans cette partie du pays.
Donc la motivation pour s'extasier devant tout ce gris qui nous entourait n'était pas plus que ça au rendez-vous.

La Laguna de Quilotoa


Cependant il y a bien un événement qui a réussi à nous donner le sourire car on l'attendait depuis le début du voyage, c'était de voir de près l'oiseau emblématique du continent sud Américain : Le Colibri. Nous le côtoyons de manière furtive et rapide depuis le Chili, mais il ne s'était jamais laissé approcher.
A la Laguna de Quilotoa il y a tout un bosquet où ils se donnent rendez-vous et où il est facile d'en admirer quatre espèces différentes. Le ballet de ces oiseaux à la vitesse et à la précision incroyable compensait la chambre d'hôtel miteuse dans laquelle nous séjournions. Et oui, nous dormions entre 4 planches, il faisait très froid et notre délicieux matelas sans âge avait la forme d'un entonnoir !!

Depuis la laguna de Quilotoa il est conseillé de faire un trek de plusieurs jours pour découvrir la région. Pour nous ce fut une étape vite bouclée car la motivation n'y était pas, Paul était encore fragile du ventre et avec le gris qui était au rendez-vous nous nous sommes satisfait du tour de la lagune par le sentier des crêtes. En effet, cette lagune s'est formée dans le cratère d'un volcan éteint.
Ce fut une rando assez physique car nous montons à plus de 3800m et ça faisait peu de temps que nous étions revenu dans les hauteurs, les poumons en prenaient un coup. Ainsi, après 4h30 de rando nous rentrons lessivé et les boyaux tordus pour Paul dans notre chambre froide.
Demain on s'en va, on veut du soleil !

Quilotoa - Couché de soleil entre nuages Quilotoa - Petite pause sur le tour du cratère
Quilotoa - Aux rayons directs du soleil l'eau change de couleur
Quilotoa - Nous retrouvons nos compagnons de route Andins
Quilotoa - Un Colibri ... Tout petit, pas plus gros qu'un demi poing Quilotoa - Un Colibri ... Avec une longue queue. Difficile à attraper.
Quilotoa - Un Colibri ... Orange Quilotoa - Un Colibri ... Orange
Quilotoa - Un Colibri ... Assez grand  Quilotoa - Un Colibri ... Assez grand

Quito

Quito on l'attendait avec impatience, pas pour la ville en elle même, pas pour son architecture, bien qu'elle soit remarquable avec son style colonial très bien préservé, pas non plus pour les sorties culturelles, non, juste pour pouvoir enfin se faire de la bonne nourriture. Voilà maintenant plus de 6 mois que nous voyageons et nous commençons à faire saturation de leur pain sucré, de leur fromage, du riz, de leurs plats typiques qui n'arrivent pas à la cheville de nos plats français....

Donc Paul avait repéré quelques adresses françaises pour nous requinquer gustativement parlant.
Bien sur, nous n'avons pas fait que manger, quoique....il faut bien re remplir nos pantalons qui commencent à être un peu grands.

Nous avons quand même visité le couvent de San Francisco, rien de particulier à dire sur celui-ci à part que nous devons arrêter de nous entêter à aller voir des monuments religieux, ça ne nous bote pas plus que ça.
Nous avons également fait La Campania, une église qui a été entièrement recouverte de feuille d'or à l'intérieur, très bling bling le clergé !
Le Clergé n'a rien a envier aux chanteurs de GangstaRap
Ensuite nous avons fait le musée d'art contemporain, on se demande encore la signification des œuvres présentés !
Et le meilleur pour la fin, le musée de la République du Cacao. Un vrai régal pour les narines et les papilles.

Dans les rues de Quito Sur les toits de Quito
                       Quito - Belle Basilique, on se croirait en Europe, à part que les Gargouilles ont été mise aux couleurs locales: alligator, tortue, iguanes ...                               Quito - Le Patio du couvent
Quito - Pause sucrée à la République du Cacao

Otavalo

C'était notre dernière étape en Equateur.
Depuis le nord de l'Argentine on entendait parler du marché artisanal d'Otavalo, donc un arrêt y était obligatoire avant de passer la frontière.
Mais encore une fois on a été déçu de ce marché qui est soit disant le plus grand et le plus intéressant du continent pour les achats d'artisanats. 
Tout se ressemble sur les stands et maintenant que nous nous y connaissons un peu en laine d'Alpagas, la plupart des tissus sont surtout fait à base de fibres synthétiques. 
Paul, lui qui rêvait depuis son entrée en Equateur d'y dénicher un masque typique pour notre future maison en est rentré bredouille. Malgré tout ça nous avons quand même trouvés quelques trucs sympas qui sortaient du lot.

Nous avons profité de notre arrêt à Otavalo pour faire une petite rando de 17km pour aller voir les lagunas de maduras. Il s'agit de 3 lacs de cratères qui se sont créés dans des poches de magmas ayant explosées il y a plus de 200 000 ans. Le lieu est très joli, mais encore une fois le gris était là ce qui ne motivait pas les troupes.

Otavalo - Sur le chemin pour les lacs Otavalo - Sur le chemin pour les lacs, petite éclaircie

Ciao l'Equateur

L'Equateur c'est maintenant fini.
Nous y avons passé de superbes moments, très intenses, surtout aux Galapagos ce qui a éveillé en  nous une envie pressante de nous retrouver sur les plages des Caraïbes.

Pour la nourriture, il nous a semblé que c'était le pays le moins intéressant. 
On ne sait pas si c'est la lassitude alimentaire des ces derniers mois qui nous fait penser ça ou que simplement l'Equateur n'a pas vraiment de culture gastronomique époustouflante. 
Nous retrouvions dans les almuerzos (menus du déjeuner à prix très intéressants) les mêmes ingrédients (soupe/riz-poulet-crudités) qu'en Bolivie et au Pérou mais moins bien cuisinés encore. Alors que sur les marchés il y a un choix extraordinaire de fruits et légumes que nous ne retrouvions jamais dans nos assiettes, dommage !
Et même quand nous allions au restaurant, on avait le droit à des choux fleurs et brocolis surgelés !

Le seul plat qui nous avons apprécié était l'hornado, un cochon entier mis sur la broche pendant des heures, bien gras et caramélisé servi avec une variété de légumineuses. Nous prenions un vrai plaisir à manger ce plat.

On remarque avec cette petite conclusion que nous sommes bien des Français et que la nourriture joue un rôle important sur notre moral et sur l’appréciation que nous avons d'une culture. Une soirée crêpes s'est alors imposée à nous dans notre première auberge Colombienne pour marquer la transition de pays !

Soirée Crêpes


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