Dans les terres du Nord du Pérou
Il est minuit, nous sommes seuls dans ce hall éclairé par un unique néon qui diffuse une lumière blafarde.
Il est minuit et nous sommes en tête à tête avec une TV qui vocifère les inepties d'un show du samedi soir Péruvien.
Il est minuit et nous sommes à Pedro Ruiz, petite ville sans charme ni intérêt du nord du Pérou.
Il est minuit et nous attendons avec impatience notre bus de nuit.
Ce bus nous amenera à Piura et marquera la fin pour nous d'une nouvelle étape dans le nord du Pérou. Une étape un peu moins extraordinaire que ce que nous avons vécus jusqu'à aujourd'hui dans ce pays. Mais une étape néanmoins surprenante et riche en rencontres.
Petit retour sur cette dernière semaine :
Pour quitter Huaraz et la Cordillère blanche, nous avons emprunté la route qui passe par le Canyon del Pato, route vertigineuse accrochée au bord du vide constituée d'une trentaine de tunnels où deux voitures ne peuvent se croiser. Nous avons confiance dans le chauffeur ... Qui lui a confiance en dieu !
Après avoir pris un second bus notre première étape s'est faite à Trujillo.
Trujillo c'est une ville tranquille, assez jolie malgré les dégâts subis par les tremblements de terre. Mis à part un centre où il fait bon passer une heure ou deux, l'intérêt de Trujillo réside dans les ruines de Chan Chan.

Ces ruines près-Incas (+850 +1450) se trouvent à quelques kilomètres au nord de la ville, au milieu d'une étendue désertique côtière. L'ensemble de ce que l'on trouve ici est constitué d'adobe, il est assez impressionnant d'imaginer que ces constructions de terre aient traversées les années. Sur la côte qui plus est et conservées ce bon état.
Nous ne nous sommes pas plus attardés dans cette région côtière où il n'est pas possible de se baigner et avons repris la route pour nous enfoncer dans les terres en direction de Cajamarca.
Cependant Cajamarca nous a laissé une impression un peu mitigé. La ville est très jolie, nous avons eu l'impression d'être en Espagne avec sa grande place des armes très bien entretenue et toutes ces rues bordées de maisons à balcons en bois. Mais les attractions du coins que nous avons visités nous ont déçues.
En particulier LE truc à faire dans le coin : Los baños del Inca. Initialement ce site est un système de bains aménagés par les Incas autour d'une source d'eau naturellement à 70°C. C'est aujourd'hui un complexe vieillissant très fréquentés. Nous y avons essayé les bains privés où il s'agit en fait de salles carrelées d'un autre temps où l'on rempli son bain de cette eau chaude. On se serait cru dans un vieux sanatorium ! Ambiance assurée. Cependant il faut quand même admettre que ça fait du bien et que cette eau chaude nous a bien détendue.
Bénéfices vite perdus car nous avions ensuite réservé un massage dont nous rêvions depuis le trek dans la Cordillère... Et nous avons eu droit au pire massage de notre vie, un vrai broyage au motoculteur. L'un comme l'autre nous nous sommes fait ravager le dos par des masseuses violentes et désordonnées. La méthode péruvienne très peu pour nous ! Au moins nous avons bien ris !
Ce massacre sonnait la fin de notre séjour ici, nous voulions maintenant rejoindre la ville de Chachapoyas, dans la région Amazonas encore plus dans les terres.


Après avoir fait une bonne nuit nous partons de bonne heure pour effectuer une randonnée un peu plus au Nord de la ville. Cette randonnée nous menera à la cascade de Gocta, la cinquième plus grande chute d'eau libre du monde. En effet cette cascade d'une longueur totale de 770 m est constituée de deux sauts, le second faisant 540 m.


Pour finir notre séjour dans cette région de l'Amazonas du Pérou nous sommes partis visiter les ruines pré-Incas de Kuélap. Cette construction qui donne l'impression d'être une énorme forteresse était en fait un lieu de résidence pour les gens de pouvoir des populations Chachapoyas et un lieu de culte et de sacrifices. Les grands murs qui l'entourent sont très impressionnant quand on arrive, ils donnent au lieu une impression de forteresse mais ce ne sont en fait que des murs de soutènement qui leur ont permit d'agrandir la surface plane du plateau de Barreta sur lequel la cité est construite. Une fois passé ces murs et arrivés sur place on découvre une multitude de ruines de maisons circulaires (420 au total), recouvertes par la végétation luxuriante qui a repris ses droits. L'ambiance est saisissante, nous nous sentons un peu comme un Indiana Jones qui vient de découvrir une cité perdue. De plus l'aménagement du plateau offre une vue incroyable sur les alentours. Il devait être agréable de vivre ici à l'époque.
Une des curiosités de la cité réside dans une construction ovoïde pleine pour la majorité et ne laissant au centre qu'une cavité en forme de bouteille. Les archéologues pense que s'effectuait sur ce bâtiment des sacrifices et que le sang comme les restes étaient déposés dans l'orifice de la cavité.
Le site est toujours en fouilles archéologiques et certaines parties n'ont pas fini d'être découvertes, la priorité ayant été donnée aux parties menaçant de s’effondrer (les murs de soutènement par exemple).





Il y a fort à parier que le site gagne en potentiel et fatalement en fréquentation. Nous avons déjà pu en faire le constat, car au lieu de parcourir les 4 heures de marches nécessaire pour accéder à Kuélap, nous avons pu profiter du confort d'un télécabine POMA toute neuve ! Le premier télécabine du Pérou, faisant de ce fait elle-même partie de l'attraction. Merci les Frenchies.
Il est minuit et nous sommes en tête à tête avec une TV qui vocifère les inepties d'un show du samedi soir Péruvien.
Il est minuit et nous sommes à Pedro Ruiz, petite ville sans charme ni intérêt du nord du Pérou.
Il est minuit et nous attendons avec impatience notre bus de nuit.
Ce bus nous amenera à Piura et marquera la fin pour nous d'une nouvelle étape dans le nord du Pérou. Une étape un peu moins extraordinaire que ce que nous avons vécus jusqu'à aujourd'hui dans ce pays. Mais une étape néanmoins surprenante et riche en rencontres.
Petit retour sur cette dernière semaine :
Trujillo et les ruines de l'empire Chimor
Après avoir pris un second bus notre première étape s'est faite à Trujillo.
Trujillo c'est une ville tranquille, assez jolie malgré les dégâts subis par les tremblements de terre. Mis à part un centre où il fait bon passer une heure ou deux, l'intérêt de Trujillo réside dans les ruines de Chan Chan.
Ces ruines près-Incas (+850 +1450) se trouvent à quelques kilomètres au nord de la ville, au milieu d'une étendue désertique côtière. L'ensemble de ce que l'on trouve ici est constitué d'adobe, il est assez impressionnant d'imaginer que ces constructions de terre aient traversées les années. Sur la côte qui plus est et conservées ce bon état.
Cajamarca, ou comment passer sous un motoculteur
En nous dirigeant dans cette partie du Pérou nous entrions dans des régions où le tourisme international est bien moins présent que dans le reste du pays. En effet, même notre guide touristique ne faisait que très peu référence au Nord du Pérou. Nous avancions un peu à l'aveuglette. Pourquoi est ce moins promu ? Parce que quand un étranger vient au Pérou c'est pour le Macchu Pichu et il a donc rarement le temps de remonter aussi loin au nord pendant son séjour. Cette région attire donc plus les Péruviens en vacances que d'étrangers. Chose qui nous allait très bien, car ça changeait un peu le contexte du voyage, nous nous faisions moins alpaguer par tous les tours opérateurs, moins entuber aussi et pour le coup nous rencontrions des Péruviens !Cependant Cajamarca nous a laissé une impression un peu mitigé. La ville est très jolie, nous avons eu l'impression d'être en Espagne avec sa grande place des armes très bien entretenue et toutes ces rues bordées de maisons à balcons en bois. Mais les attractions du coins que nous avons visités nous ont déçues.
En particulier LE truc à faire dans le coin : Los baños del Inca. Initialement ce site est un système de bains aménagés par les Incas autour d'une source d'eau naturellement à 70°C. C'est aujourd'hui un complexe vieillissant très fréquentés. Nous y avons essayé les bains privés où il s'agit en fait de salles carrelées d'un autre temps où l'on rempli son bain de cette eau chaude. On se serait cru dans un vieux sanatorium ! Ambiance assurée. Cependant il faut quand même admettre que ça fait du bien et que cette eau chaude nous a bien détendue.
Bénéfices vite perdus car nous avions ensuite réservé un massage dont nous rêvions depuis le trek dans la Cordillère... Et nous avons eu droit au pire massage de notre vie, un vrai broyage au motoculteur. L'un comme l'autre nous nous sommes fait ravager le dos par des masseuses violentes et désordonnées. La méthode péruvienne très peu pour nous ! Au moins nous avons bien ris !
Ce massacre sonnait la fin de notre séjour ici, nous voulions maintenant rejoindre la ville de Chachapoyas, dans la région Amazonas encore plus dans les terres.
Chachapoyas, aux abords de la forêt tropicale.
La route entre Cajarmarca et Chachapoyas est assez difficile car sinueuse et très mal aménagée (il faut environ 10 hrs pour faire 300 kilomètres). Du coup il n'y a qu'une seule agence qui propose ce trajet et par manque de chance il ne restait plus que des places dans le bus de nuit, aux horaires impensables puisqu'il nous faisait arriver à 4h du matin. Nous n'avions donc pas le choix, et quel trajet ! En plus d'être de nuit sur la route la plus sinueuse que l'on ai fait, nous avions la chance de découvrir le magnifique bus qui nous y emmènerait ! Même pas un bus du type car scolaire, mais un petit bus dont les suspensions ont pris leur retraite depuis longtemps et où il y a très peu de place pour les jambes. Le genre de bus où si votre voisin de devant incline son siège vous n'avez plus de genoux. Et autant dire que pour un trajet de nuit les gens inclinent leurs sièges. On aura vraiment eu tous les niveaux de bus au Pérou !
On ne peut pas dire que ça ai été notre meilleur voyage de nuit mais nous sommes finalement arrivés à bon port. Et après avoir attendu une heure convenable au terminal de bus pour prendre un taxi nous voici arrivés à Chachapoyas. C'est la première fois que nous arrivions dans une ville sans avoir au moins réservés une nuit d'hôtel et c'est tombé pile poil pendant les vacances scolaires. Il nous a donc fallu faire une vingtaine d'hôtels à travers la ville pour enfin trouver une petite chambre, un peu chère et pouvoir poser nos sacs après cette petite nuit.
Chachapoyas, comme Cajamarca est une petite ville très agréable avec une jolie architecture qui donne envie de flâner dans ses rues. Et ici nous avons adorés les choses que nous avons visités. Nous avons passés nos 3 jours dans la région avec Audrey rencontrée dans notre fameux bus de nuit.
L’après midi de notre arrivé, nous manquions un peu de sommeil et n'étions donc pas d'une énergie débordante. Audrey nous a cependant contacté pour aller dans un village voisin, Huancas, qui permet d'avoir une vue sur le canyon del Sonche . Le temps était un peu couvert, mais ce type de relief est toujours aussi impressionnant. La sensation de grandeur est accentuée par le vent qui s'engouffre dans le lit de la rivière avec une telle violence que l'on se sent près à vaciller.
Gocta, une des plus grande chute libre d'eau du monde
Cette randonnée changeait des derniers mois passés en altitude. Nous évoluions dans un tout autre milieu, bien plus vert, bien plus fleuri et bien plus humide, parsemé de champs de canne à sucre et de café. Nous étions fascinés par ces nouvelles plantes, par le bruits des oiseaux, la diversité des papillons ... et en sueur d'évoluer dans cette humidité. La première partie de la randonnée nous a menée au niveau du saut intermédiaire de la cascade, nous avons pu nous approcher de la première chute et commencer à prendre la mesure du souffle de l'eau. Le sentier nous a ensuite fait descendre la vallée pour nous emmener au pied de la seconde chute, la plus grande. Ici l'impression est toute autre. Tout d'abord le lieu est impressionnant, car on se retrouve devant cette paroi rocheuse de 540 m d'où se jette cette eau qui de part la hauteur n'arrive pas en trombe mais en une genre de pluie torrentielle par vague au grès des mouvements de l'air. Ici la température tombe en flèche et le souffle est bien plus impressionnant.
Kuelap, citée de pouvoir
Une des curiosités de la cité réside dans une construction ovoïde pleine pour la majorité et ne laissant au centre qu'une cavité en forme de bouteille. Les archéologues pense que s'effectuait sur ce bâtiment des sacrifices et que le sang comme les restes étaient déposés dans l'orifice de la cavité.
Le site est toujours en fouilles archéologiques et certaines parties n'ont pas fini d'être découvertes, la priorité ayant été donnée aux parties menaçant de s’effondrer (les murs de soutènement par exemple).
Il y a fort à parier que le site gagne en potentiel et fatalement en fréquentation. Nous avons déjà pu en faire le constat, car au lieu de parcourir les 4 heures de marches nécessaire pour accéder à Kuélap, nous avons pu profiter du confort d'un télécabine POMA toute neuve ! Le premier télécabine du Pérou, faisant de ce fait elle-même partie de l'attraction. Merci les Frenchies.
De retour de Kuélap nous nous faisons un dernier goûter avec Audrey. Et oui nous avons trouvé ici un petit café qui fait de merveilleux Brownies avec du café fraîchement moulu de la région, un régal ! Nous passons un très bon moment avec les proprios de ce café et faisons nos au-revoir à cette région avant de récupérer nos sacs à l'hôtel et de partir prendre notre bus de nuit qui nous emmènera sur la côte... Ce fameux bus de nuit que nous attendons dans ce terminal de bus sordide au milieu de la nuit.
Nous avons beaucoup aimé cette partie du Pérou pour deux raisons principales. La première est qu'elle regorge de beaux d’atouts qui ne sont pas aussi connues que ceux du reste du pays, ce qui donne une petite dimension de découverte lorsqu'on les visite. La seconde est que nous avons côtoyés ici des Péruviens, et qui plus est des Péruviens en vacances. Ils étaient donc enclins à discuter, partager et passer un moment avec nous, ce qui est arrivé à peu près tout le temps, dans les bus, les collectivos, les cafés, la télécabine ... Et cela nous a fait beaucoup de bien, car ils sont avenants, agréables et très intéressés !