Chiloé: la terre séparée du Chili par Cai-Cai Vilù





"... les rivages les plus mystérieux restent ceux de mon enfance et de ma jeunesse : Chiloé, la Patagonie, la Terre de Feu, le Cap Horn, l'océan austral." 



Francisco Coloanne

C'est après avoir lu "Dans Le Sillage Des Baleines" de cet auteur que nous avons confirmé notre volonté de connaitre cette île à l'identité bien marquée.
Nous l'avions découvert dans ce livre, Chiloé est une terre chargée d'histoire et de mythologie, qui lui donne aujourd'hui ses particularités vis à vis du reste du pays.
Ce séjour a été très différent de ce que nous avons fait avant, de part son milieu marin mais également parce qu'on a ressenti une véritable culture propre à cette ile, des traditions, de la gastronomie et un patrimoine architecturale. La Patagonie ne nous avait pas marquée par ces éléments mais uniquement par sa nature.
Ancienne île de chasseurs de Baleines, ici l'économie repose sur la mer, en effet les locaux vivent de la pêche (poissons et coquillages) et dans une bien moindre mesure de l'élevage de moutons et de la confection de tissus avec leurs laines. Sont présents également de nombreux élevages de saumons, qui sont semble-t-il sujet à contreverse car principalement tenus par des Norvégiens. Une des particularités de Chiloé réside également dans son architecture directement liée par la matière première disponible sur l'île: le bois. Tout ici est construit en bois, les bateaux, les maisons et surtout les églises.
Cette île, qui n'ai toujours pas reliée au continent par un pont, est traversée par une route principale, colonne vertébrale de l'île, de Ancud à Quellon, qui s'avère être le dernier tronçon de la célèbre Panaméricaine
Petit récit de nos quelques jours passés à remonter cette route:

"Notre périple a débuté au niveau de la ville de Quellon dans le sud de l'ile. Cette ville n'a pas très bonne réputation donc nous y avons passé qu'une nuit. En tout cas notre étape nocturne aura été parfaite , dans une maison d'hôte ou l'ambiance et le confort étaient au rendez-vous.
Le dimanche 19/03 nous avons pris le bus direction Castro. Et là sur qui nous tombons ? De nouveau Chloé et Patrick que nous "suivons" depuis Coyhaique. Nous restons trois jours à Castro. Le dimanche arpès-midi nous flanons dans ses rues vivantes et visitons son église classée au patrimoine mondiale de l'UNESCO. Celle-ci est riche en couleur (jaune et violette, ce que l'on ne risque pas de voir chez nous !) et faite toute en bois (typique sur cette île), l'intérieur est incroyable, les lambris sont dans un état impécables et ils procurent à cette église une chaleur que nous ne pouvons connaitre dans nos habituelles églises froides.
Nous poussons la ballade (8km) jusqu'à celle de Nercon qui est également classée. Toute aussi riche en couleur et en bois mais nous n'aurons pas la chance de découvrir son intérieur. Elle se caractérise par sont bardage et sa couverture en bardeau. Pour Paul, professionnel de la construction bois, c'est du bonheur !


















Le lundi nous continuons dans notre lancée de la visite des églises, direction Tenaun au Nord-Est de Castro. Là encore nous visitons une superbe église intérieur comme extérieur. Nous nous lassons vraiment pas de les visiter car elles ont toutes leurs particularités avec leurs couleurs et leurs structures.

De Tenaun nous prenons un bateau pour l'île de Méchuque. Celle-ci est réputée pour son village et son pont de bois et c'est vrai qu'elle vaut vraiment le détour ! Nous restons a flâner ici quelques heures, c'est un endroit hors du temps.






















































Mardi nous allons randonner dans le Parc National de Chiloé, la flore change par rapport aux résineux qui nous suivaient jusqu'ici. Nous faisons une belle rando de 16km environ jusqu'au dernier village indigène de l'île et retour par la plage, où galopent des chevaux en liberté, les vaches font bronzettes et des pic-ups de pécheurs roulent à tombeau ouvert sur la plage. Au retour, sur qui nous tombons ? De nouveau Chloé et Patrick.















Pour boucler notre séjour à Castro et certainement se dire LE dernier Au Revoir, nous prenons un verre ensemble car demain nous prenons la route vers Ancud et eux reste ici. Ce couple Belgo - Suisse financent une partie de leur voyage en jouant de la musique dans les lieux publiques.




Nous voilà mercredi, nous sommes à Ancud au nord de l'ile de Chiloé. Cette ville n'a pas beaucoup d’intérêts cependant elle est mignonne et il y fait bon vivre. Elle est surtout réputée pour déguster le Curanto (plat traditionnel Chilien) et c'est le point de départ pour aller voir une nursery de baleine bleu et les îles aux pingouins d'ou notre étape ici.




Mais chou blanc pour les deux, car nous arrivons à la fin de la saison. Nous décidons tout de même de forcer le destin et partons en Stop voir les pingouins car il en reste soit disant un peu....mais gros chou blanc ! On voit tout de même des loups de mers, mais maintenant ils nous sont devenus communs ! Et nous avons aussi la chance de voir un Pudù, le plus petit cervidé du monde, endémique de la région. Sur le chemin du retour Paul décide de faire la première trempette de sa vie dans le Pacifique, mais elle n'aura pas durée longtemps....trop froide malgré les 25°C qui nous assomment.







Nous voilà maintenant aujourd'hui, vendredi 24/03. Ce matin nous avons pris le bus d'Ancud à Puerto Varas, retour sur le continent. Nos premiers aperçus pour cette ville : on se croirait en Suisse ou sur les bords du lac d'Annecy. Son architecture est très "allemande" due à son passée historique. Nous entendons d'ici Pierre G. en voyant les photos de notre prochain article : " Tu vois Karine, je t'avais bien dis qu'ils nous menaient en bateau depuis le début, ils ne sont jamais partis !"












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